A tired Caucasian man at a desk, showing signs of exhaustion and stress, exemplifying workplace burnout.

Auteur, artiste : faut-il vraiment être sur les réseaux sociaux ?

C’est une question que beaucoup d’auteurs, autrices et artistes de manière générale se posent : « Faut-il absolument être sur les réseaux sociaux pour exister ? ». À entendre certains discours, la réponse paraît évidente. Sans Instagram, TikTok ou Facebook, impossible de vendre un livre ou de construire une communauté. J’entends même souvent des confrères ou consoeurs me dire « je DOIS publier sur Insta » (ou autre réseau). Mais non, stop ! La réalité est bien plus nuancée. Les réseaux sociaux sont un canal de communication intéressant, c’est sûr. Mais ils ne sont ni la seule voie, ni la plus adaptée à tout le monde. Disons-le haut et fort : on peut être auteur ou autrice et réussir sans être sur les réseaux sociaux.

Les réseaux sociaux, puissants mais pas obligatoires

Ce serait malhonnête de nier l’utilité des réseaux sociaux pour un auteur ou une autrice, les artistes (et pour une entreprise de manière plus large). Ils offrent aujourd’hui une vitrine directe pour présenter votre univers, vos livres et votre parcours. Leur proximité et leur accessibilité permettent de :

  • créer un lien plus personnel avec vos lecteurs et lectrices ;
  • faire connaître vos publications sans intermédiaires ;
  • participer à des échanges avec d’autres personnes du secteur (auteurs et autrices, maisons d’édition, influenceurs littéraires…).

En ce sens, ils sont un formidable outil de visibilité. Mais un outil n’est efficace que s’il correspond à celui ou celle qui l’utilise.

Beaucoup s’y épuisent : les algorithmes changent, les tendances se succèdent, les efforts ne sont pas toujours récompensés. Certains se découragent parfois, après des semaines de contenu sans le moindre résultat tangible. D’autres ont le sentiment de trahir leur authenticité pour coller aux attentes de la plateforme.

Et pourtant, des auteurs et autrices comme Elena Ferrante ou Pierre Lemaitre (et bien d’autres) ont bâti leur notoriété sans jamais poster une seule story. Ce n’est donc pas une condition de réussite, mais une option parmi d’autres.

Les risques d’une présence forcée

Il existe une forme de pression, presque insidieuse, dans le milieu de l’édition, comme dans l’autoédition : celle de devoir être visible. Mais être visible ne veut pas dire faire du bruit ou constamment le buzz. Surtout, être partout ne garantit rien (au contraire, même).

Une présence en ligne, si elle est forcée, devient même contre-productive :

  • vous avez le stress de devoir publier, répondre, interagir ;
  • vous vous sentez illégitime face à d’autres auteurs ou autrices très suivis ;
  • vous ressentez de la fatigue mentale liée au défilement permanent des contenus ;
  • le plaisir d’écrire se dilue et est sournoisement remplacé par l’obligation de « produire du contenu ».
A tired Caucasian man at a desk, showing signs of exhaustion and stress, exemplifying workplace burnout.
Le risque de subir les réseaux sociaux : s’épuiser à poster alors qu’on n’aime pas ça (photos Nataliya Vaitkevitch).

Beaucoup d’auteurs et d’autrices tombent dans le piège : plus ils publient sur les réseaux, moins ils écrivent. Paradoxal, non ? Le coeur de notre métier reste le livre, pas la création de contenus ! Si les réseaux vous coupent de votre créativité ou vous font douter de votre légitimité, alors mieux vaut prendre du recul ou explorer d’autres formes de communication plus alignées.

La visibilité sans les réseaux sociaux ?

D’autres supports de communication efficaces

Le plus important n’est pas d’être sur les réseaux sociaux, mais d’être un auteur ou une autrice en cohérence avec vos habitudes et votre personnalité. Vous pouvez tout à fait construire une présence solide en misant sur d’autres leviers de communication :

  • un blog adossé à votre site pour approfondir vos thématiques de prédilection et travailler votre référencement ;
  • une newsletter pour entretenir un lien privilégié et durable avec votre lectorat ;
  • des événements physiques (dédicaces, salons, clubs de lecture, interventions en médiathèque…) ;
  • des partenariats (podcasts, autres auteurs et autrices) ;
  • des relations presse.

Ces supports apportent de plus une visibilité de meilleure qualité, moins soumise à la logique de l’instantané. Ils offrent également une communication plus maîtrisée et à plus long terme. Mieux vaut un petit cercle de lecteurs et lectrices fidèles qu’une audience de milliers d’abonnés indifférents !

Reprenez le contrôle de votre communication

Si vous aimez les réseaux, rien de vous empêche d’en user, au contraire. Mais faites-le à votre manière. Vous pouvez limiter les plateformes, publier moins souvent ou privilégier les formats qui vous ressemblent.

Au lieu de vouloir « suivre le mouvement », reprenez la main sur votre communication. Trop d’auteurs et d’autrices se laissent porter par les tendances sans jamais se demander si elles servent vraiment leur projet. Vous pourrez vous libérer du sentiment d’obligation ou de culpabilité en identifiant les canaux qui vous conviennent le mieux et en mettant en place une stratégie réaliste et durable. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise manière de communiquer, seulement une qui vous correspond.

La visibilité n’a de sens que si elle vous ressemble. Les réseaux sociaux peuvent être une belle vitrine, mais ne les transformez pas en cage. Vous avez le droit d’expérimenter, de vous retirer, de revenir ou même de ne jamais y être. Ce qui compte, c’est la cohérence entre votre personnalité, votre lectorat et votre message. Si vous ne savez pas quelle voie choisir, Comm’Phare est un diagnostic gratuit de votre communication. En 30 minutes, on fait le point sur votre stratégie actuelle et vos envies, pour voir si tout ça est en adéquation : inscrivez-vous ici !

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